Je ne saurais entamer cet éditorial sans rendre un hommage appuyé à notre désormais ex-président, Farid LOUNAS. Pour avoir travaillé à ses côtés pendant près de 13 ans, je suis en mesure de témoigner de l’exemplarité de l’homme, de par les nombreuses qualités qu’il a su mettre à la disposition de sa fonction. Je citerais parmi elles, et sans pouvoir être exhaustif, la clairvoyance, l’abnégation, une capacité de travail hors du commun, un sens aiguisé de la justice, une grande tolérance, sans oublier une qualité fondamentale à un poste de dirigeant : une intégrité totale.
Suite à cette description, dont j’assume le qualificatif de « dithyrambique » et face au lourd héritage laissé par l’ancienne présidence, il serait légitime d’être sceptique quant à la capacité de sa succession, surtout au vu de l’éloignement géographique du nouveau président par rapport à la « base » fédérale, située à Nantes.
Pourtant, j’affirme que ce qui apparaît aujourd’hui comme une perte pour la FFFT peut finalement se révéler être une opportunité.
Une opportunité à saisir en considérant qu’à la FFFT d’hier, basée sur une présidence forte et providentielle, doit se substituer, demain, une fédération qui répartit davantage ses forces et ses compétences parmi ses acteurs au quotidien (les salariés, les commissions, les clubs, les bénévoles…).
Ainsi compenser l’affaiblissement du haut par le renforcement des corps intermédiaires : caractéristique d’une institution pérenne.
J’en appelle donc à la bonne volonté de chacun en rappelant que nous restons, malgré notre volonté de développement, une activité mineure et fragile. Cela doit donc nous pousser à rester humbles dans notre attitude, d’une exemplaire solidarité devant l’adversité, tout comme le ferait une communauté dotée d’un minimum d’ambition.
Comme chacun pourra le constater à la lecture du procès verbal de l’Assemblée Générale disponible sur le site Internet, le virage énoncé précédemment peut se voir dans la composition du nouveau comité directeur. Jamais celui-ci n’a été aussi fourni et représentatif d’une réelle volonté de répartition des responsabilités.
Afin de garantir le travail effectué jusqu’à présent et de le prolonger dans le cadre de l’objectif ultime qu’est l’autonomie fonctionnelle de la fédération, les principales lignes politiques que je soutiendrai lors de mon mandat seront :
Maintenir autant que possible tout ce qui participe déjà à l’autonomie du fonctionnement de la fédération, que ce soit par l’activité salariée ou bénévole ;
Assurer le développement des clubs, autant quantitatif, par le maintien et la promotion d’actions existantes (Coupe de France, animations débouchant sur la création de clubs, soutien à la création de club par la convention tripartite, généralisation de projets type ‘Projet Loire Atlantique’,…), que qualitatif, par la mise en place de mesures appropriées (labellisation des clubs, relance des stages d’arbitrage, mise en place de la formation des premiers éducateurs de club,…) ;
Pérenniser la discipline, ce qui implique essentiellement :
de garantir aux futures générations des structures d’accueil (en cohérence avec le point précédent) ;
d’être capable d’accueillir dans de bonnes conditions tout type de public, ce qui n’est pas suffisamment le cas aujourd’hui pour les plus jeunes et pour les populations orientées sur le loisir pur.
Je tiens ici à souligner l’importance du dernier point, qui a justifié, devant les compétences qu’il requiert et le retard qu’est le notre dans ce domaine, la décision de former une commission formation composée de 3 enseignants et d’un éducateur diplômé.
Cette orientation politique, que je viens de présenter sommairement, et qui est voulu par le nouveau comité directeur de la FFFT, sera cependant fragilisée si une synergie ne s’opère pas au niveau de tous les acteurs de la fédération.
Par acteur, je pense aussi aux dirigeants de clubs qui participent à la politique fédérale, à la manière d’organisations décentralisées : se tourner vers des projets d’avenir, appuyés par une politique budgétaire favorisant moins les desseins purement compétitifs que les mesures qui contribuent à l’accueil d’un public plus large et plus nombreux, reconsidérer le baby-foot pour ce qu’il est dans ses racines, à savoir un jeu populaire.
Par acteur, je pense aussi aux joueurs : ils favorisent l’intégration des nouveaux venus par l’exemplarité de leur attitude, voire leur accompagnement dans la vie fédérale.
La fédération ne se conjugue pas à la 3ème personne du singulier mais à la 1ère personne du pluriel.
La fédération n’est pas l’affaire d’un club, d’une commission, d’un comité, et encore moins l’affaire d’un seul homme. Elle est l’affaire de tous ceux qui y participent.
« La fédé » n’est pas une adresse, un édifice ou des bureaux de travail. C’est un projet qui tend à être commun.
Souhaitons que ce projet, porté par une conscience collective, le devienne.
Ludovic NERI
Président de la Fédération Française de Football de Table
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